SOA Architectes : Architecture et Urbanisme Agricole

Tartres

rue Muta Maathai, Stains (93)

Livré en

Tartres

rue Muta Maathai, Stains (93)

Livré en

Programme

Construction de 57 logements

MOA

CDF immobilier

MOE

SOA (mandataire), Acme Paysage (paysagiste), Atec (économiste), AB Environnement (BET thermique et fluides)

Bugdet

7,25 M€

SDP

3 856 m²

Qualités &
Performances

RE 2020 niveau 2025

Mission

Complète

Au sein de la ZAC des Tartres, 57 logements s’implantent entre la ville et le paysage, inscrivant le projet dans la continuité du bâti existant et du futur boisement de la parcelle, autrefois au cœur de la production maraîchère de la Plaine Commune. Trois axes sont développés dans ce projet : le dialogue avec la ville, l’implantation dans le paysage ainsi que la qualité des logements.

La morphologie du bâti permet une insertion précise : les volumes hauts s’ancrent dans les séquences urbaines à l’est et à l’ouest, tandis que les volumes bas prolongent la trame végétale. Les percées visuelles, les redents, les porches traversants et les toitures plantées articulent une relation étroite entre l’intimité du logement et la générosité de l’espace public.

Les matériaux accompagneront ces variations : briques en façade sur rue, enduits terre et murs de chanvre côté parc, citernes réinterprétées comme objets de patrimoine vivant. Le projet affirme ainsi une implantation contextuelle, lisible et respectueuse du paysage urbain et de son histoire.

S’installer dans la ville

Le projet s’inscrit dans la continuité du paysage en lanières qui façonne le quartier. Sur des bandes de 15 mètres, subdivisées en unités fines de 7,5 mètres, les volumes glissent, se superposent et dialoguent avec les bâtiments voisins, jouant avec les hauteurs, les alignements et les perspectives.

S’installer dans le paysage

L’ensemble bâti est guidé par une trame végétale linéaire qui structure l’ensemble de la parcelle et rend propice l’émergence de milieux vivants et durables.

Au cœur de l’îlot, la profondeur du terrain permet une gradation paysagère en trois séquences, inspirées des écosystèmes franciliens et conçues sans arrosage artificiel. Les cheminements perméables laissent place au sol vivant tandis qu’une plateforme en caillebotis offre un point de pause à l’intersection du cheminement distribuant l’accès des bâtiments A et B.

Les toitures végétalisées, associées à un système de récupération des eaux pluviales, complètent ce dispositif écologique en favorisant fraîcheur et rétention. Dans le prolongement du bâti, des murs en briques inspirés des clos maraîchers deviennent le support d’habitats pour la biodiversité. L’ensemble vise un coefficient de biotope de 0,70, affirmant l’ambition d’un paysage habité, vivant et résilient.

Qualité de l’habitat

La quasi-totalité des logements bénéficie de deux à trois orientations, souvent traversantes, assurant ventilation naturelle, lumière abondante et vues multiples. Les salles de bains sont éclairées naturellement dans 95 % des cas, et toutes les cuisines sont séparables à partir du T3. Chaque logement dispose d’un espace extérieur connecté au séjour et à la cuisine. Ces loggias ou terrasses sont dimensionnées pour accueillir un usage quotidien.

Le parking en rez-de-chaussée est conçu pour être réversible, pouvant se transformer en un local d’activité accessible PMR. Ce potentiel d’évolution traduit une approche souple de l’habitat, pensée pour s’adapter aux usages de demain.

La structure repose sur une trame de 2,60 m, assurant cohérence, simplicité constructive et maîtrise des coûts. Le projet privilégie des matériaux durables et biosourcés : charpente bois, isolation en laine de bois, blocs de chanvre, enduit chaux-sable, bardage bois pré-grisé et briques de réemploi.