L’architecture du projet propose une synthèse entre l’esprit rigoureux de la caserne, une dimension écologique de la construction, le confort de l’habitat contemporain et la richesse des matériaux naturels dans une composition de façades à la fois cohérente et variée. 

 

Former l’îlot Chapus

 L’enjeu urbain du projet consiste à révéler la qualité des espaces publics du nouveau quartier, à mettre en perspective le mail principal depuis l’entrée du site, à cadrer la place centrale et enfin à participer au jeu des prospects ouverts de la rue Gabrielle le Pan de Ligny.

Par un jeu de volumes simple, le projet s’adapte aux spécificités de ses abords qui sont de nature très différentes tout en conservant une structure forte, assurée par un socle transparent qui alterne commerces, activités et halls.

Un jardin relié et des usages partagés

 Bien que formant une limite à l’alignement, le socle vitré ménage de nombreuses transparences  paysagères qui  apportent de la profondeur au quartier. L’épannelage des volumes préserve le bon ensoleillement du jardin qui en trouve sa perception du ciel agrandie.

Les halls généreux en dimension ne sont pas seulement des lieux de passages. Ces volumes vitrés et plantés  abritent des emplacements à vélos avec leurs atelier de réparations délimités par un grand meuble comportant  consignes, casiers d’échanges et support d’informations entre habitants. Une  carte du quartier comportant les informations liées au recyclage et à l’économie sociale et solidaire anime ces lieux de rencontre.

Une construction rationnelle pour un habitat contemporain

Le projet recherche un confort ancré dans une construction écologique dont la structure rationnelle assure l’harmonie et la luminosité des espaces mais aussi leurs qualités olfactives, visuelles et de toucher. L’habitat contemporain se doit d’être économe et de faciliter une grande diversité d’usages.

La volumétrie générale permet des situations et des orientations très variées. 90% des appartements sont à double ou triple orientations quand ils ne sont pas orientés plein sud.

La construction s’organise en deux tranches : les entrées et les pièces humides sont situées dans la partie centrale en béton et les pièces à vivre occupent les parties périphériques construites en bois. Cette structure qui combine inertie, économie de matière et d’énergie apporte aux pièces utiles les qualités de la robustesse et la gestion de l’hygrométrie et aux séjours et aux chambres la douceur, l’odeur, la chaleur et la beauté du bois et des enduits de chaux-chanvre.

Un langage intemporel et une inscription dans l’histoire du site

 Le dessin des bâtiments relève d’une interprétation contemporaine de la caserne Mellinet par la symétrie du plan de masse qui ordonne un simple volume central flanqué des deux doubles volumes latéraux, par le dispositif des socles orientés sud et par le jeu de reflet de la caserne sur la place dans un écran qui reprend son exacte proportion. Les toitures reprennent quand à elles les pentes des casernes avec une orientation environnementale : les parties en pleine terre et les pentes plantées abritent le vivant et améliorent la gestion des pluies.